Marine Pierre 

Pendant les douze semaines de stage, j’ai été dans l’école « Les AsTrôn’Autes ». Cette école, ouverte depuis le 1er septembre 2016, accueille des enfants de l’enseignement de type 2. Ils présentent donc une déficience mentale modérée à sévère et présentent un trouble du spectre autistique et ayant besoin d’une pédagogie adaptée à leurs besoins spécifiques.

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Cette école accueille une soixantaine d’enfants âgés de 2 ans et demi à 13 ans, repartis en maternelle et primaire.

Les enfants atteints de troubles du spectre autistiques ont différents besoins tels que le besoin de socialisation, d’autonomie, de communication,…
C’est pourquoi une pédagogie adaptée et individualisée dans un cadre structuré et organisé est donc indispensable pour eux. Les classes dans cette école sont « des classes à pédagogie adaptée » et sont basées sur la pédagogie TEACCH.

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La classe, où j’ai presté mon stage, est composée de 7 enfants âgés de 6 à 8 ans. Dans cette classe, 4 enfants sont verbaux. 

Cette classe est organisée selon le programme TEACCH. On retrouve donc des espaces bien définis, séparés et connus des enfants grâce à des repères visuels ainsi que des horaires pour visualiser le déroulement des activités.

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Pendant mes neuf semaines de stage actif, j’ai suivi un garçon de 8 ans.
Avant de commencer mon travail avec cet enfant, en tant qu’orthopédagogue, j’ai commencé par l’observer afin de cerner ses besoins et ses difficultés. Ensuite, j’ai cherché des outils à mettre en place pour répondre à ses besoins. Après cette étape, j’ai dû évaluer le résultat final en prêtant attention aux évaluations réalisées durant toute la durée du stage.

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Après observation, j’ai pu cerner les différents besoins de l’enfant. Ses besoins sont :

- L’autonomie : 

• Être capable d’enlever et mettre son manteau seul. Être capable de ranger son manteau au portemanteau. 

• Être capable d’aller aux toilettes seul.

• Être capable d’utiliser un horaire comme dans la méthode TEACCH. 

• Être capable de réaliser des activités en fonction d’un système de travail de gauche à droite comme dans la méthode TEACCH.

- La communication : 

• Être capable de faire des demandes à l’aide de sa farde de communication pour les repas. 

- L’apprentissage des jeux :

• Être capable de jouer seul.

 

Voici les différents outils, pistes que j’ai mis en place lors de mon stage :

Un moyen de communication : Le PECS 
L’enfant que j’ai suivi n’avait pas de moyen de communication alternatif mis en place, et ne savait donc faire aucune demande. Cela causait parfois des crises ou des frustrations.
J’ai donc décidé de mettre en place un outil de communication qu’il utiliserait, au début, uniquement lors des moments repas (collation, repas).   Avec cet outil de communication, l’enfant devra être capable de faire des demandes à l’adulte lors des moments de repas.
L’enfant est encore au stade des objets concrets, il ne comprend donc pas encore les photos, images, pictogrammes. J’ai donc travaillé avec des objets sur sa farde de communication.
On retrouve un gobelet pour demander à boire et une fourchette pour demander à manger.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Durant la durée de mon stage, j’ai travaillé la phase I et II du PECS. La phase I est dans le but qu’il comprenne l’échange. Lorsque l’enfant donne l’objet, il reçoit en échange à manger ou à boire en fonction de sa demande.
Ensuite, je suis passée à la phase II, lorsque l’étape I était complétement acquise. L’enfant doit se lever vers son interlocuteur pour donner son objet.

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Au niveau de l’autonomie, j’ai essentiellement travaillé le manteau et l’hygiène aux toilettes.
En effet, l’enfant ne savait ni mettre ni enlever son manteau. Il ne savait pas non plus le ranger à son portemanteau. C’est pourquoi j’ai voulu lui apprendre ces différents aspects.
Pour cet apprentissage, j’ai essentiellement travaillé avec une guidance physique ainsi qu'avec la répétition et l’imitation.
Pour le travail des toilettes, j’ai également travaillé avec la répétition et l’aide physique.

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Un des besoins de l’enfant était d’apprendre à jouer seul. Pour cela, je lui ai proposé différents jouets.
L’enfant a essentiellement appris à jouer avec ceux-ci grâce à l’imitation. J’étais également toujours derrière lui pour faire une guidance physique dès qu’il en avait besoin.
Durant ces apprentissages, l’enfant était toujours récompensé à la fin.

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J’ai également travaillé la structuration spatiale dans la classe en vue de la mise en place d’un horaire.
J’ai donc mis en place différents objets correspondant aux différents lieux où l’enfant allait.
L’objectif était donc de faire comprendre à l’enfant qu’un objet correspond à un lieu.  
Pour cela, j’ai accroché des feuilles orange dans les différents lieux. J’ai ensuite montré chaque fois à l’enfant que c’est sur celles-ci qu’il devra accrocher l’objet adéquat. Le début de l’apprentissage s’est essentiellement fait à l’aide de la guidance physique. Au fur et à mesure, l’enfant savait se diriger seul lorsque je lui donnais un objet.

Exemple d'objets : 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lorsque ce travail d’association objet/lieu est totalement acquis, la mise en place d’un horaire objet sera pertinente.

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Pour finir, j’ai également travaillé le système de travail comme le prescrit la méthode TEACCH.
Ici, j’ai donc appris à l’enfant le système de gauche à droite. En effet, lorsqu’il est à sa table de travail, il trouvait les boîtes avec ces activités à sa gauche, ensuite il faisait l’activité en face de lui et terminait en mettant l’activité dans la boîte et pour ensuite la mettre dans le boîte « fini » se trouvant à sa droite.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ce système de gauche à droite leur permet d’acquérir plus d’autonomie.
Pour cet apprentissage, j’ai commencé avec une guidance physique totale mais l’enfant a vite compris le système. Cependant, j’étais toujours derrière lui pour vérifier.
Lorsqu’il avait fini les trois activités demandées, l’enfant était toujours récompensé.

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Durant les 9 semaines de stage, j’ai pu travailler ces différents aspects avec l’enfant et j’ai pu voir d’énorme progression.

Selon moi, j’ai bien rempli le rôle d’orthopédagogue car j’ai observé l’enfant en classe, à la cour de récréation, à la gymnastique ainsi qu’en logopédie. J’ai collaboré avec les intervenants afin de cibler les besoins urgents de cet enfant.

Tout au long de mon stage, j’ai pu mettre en place ces outils mais j’ai pu également, grâce aux évaluations continues, remettre mon travail en question et adapter mes idées pour que celles-ci soient toujours adaptées aux besoins de l’enfant.

Lorsque mon stage a pris fin, j’ai expliqué aux différents intervenants et à la maman de B. ce que j’avais fait avec l’enfant afin que mon travail soit relayé et continué pendant mon absence.

 

J’ai trouvé mon stage très intéressant. Durant mes douze semaines de stage, j’ai appris énormément sur le travail d’orthopédagogue mais également sur le trouble du spectre autistique et sur les besoins de ces enfants.
Ce stage m’a également apporté au niveau personnel et mental. En effet, il m’a ouvert les yeux sur le monde du spécialisé, m’a ouvert l’esprit.
L’école spécialisée m’a beaucoup plu.